mardi 14 avril 2015

Crash Germanwings - Un piratage à distance ?






Michel Garroté  --  Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’affaire du crash Germanwings a été « vite enterrée », si je puis me permettre. Pourquoi ? Dans le Financial Times, un expert de l'aéronautique affirme qu'un piratage à distance de l'avion n'est pas inenvisageable. Selon Matt Andersson, un virus informatique ou une interception électromagnétique pourrait permettre le crash d'un avion de ligne. C'est la raison pour laquelle les avions militaires et les avions officiels sont particulièrement protégé à ce niveau. Ce qui n'est pas le cas des avions civils, précise-t-il.


« D’après les premiers éléments en notre possession, tout indique que l’équipage n’avait plus le contrôle physique ou technique de l’appareil ». Pierre Condom, directeur de la revue d’aviation Interavia, trouve cependant incompréhensibles les circonstances du crash de l’Airbus A320 de Germanwings. Pas de changement de cap ni de message de détresse, une descente rapide mais pas vertigineuse. « S’il y avait eu une panne générale, les pilotes n’auraient pas poursuivi sur le même cap. Même sans moteur, l’avion pouvait encore voler quelques minutes pour mettre le cap à bâbord et atteindre la vallée du Rhône, à 50 kilomètres de là », analyse Pierre Condom. Il juge aussi très improbable une panne électronique, car les systèmes sont triplés.


« Ce qui est possible en revanche, compte tenu de ces éléments, c’est une décompression explosive, une dépressurisation de la cabine. Et des pilotes qui perdent conscience », ajoute l’expert en aviation. Si un choc se produit à 10’000 mètres provoquant la dépressurisation, le pilote a 25 secondes de temps de conscience utile. Au-delà, il s’évanouit. Pour l’accidentologue en aviation Ronan Hubert, cette hypothèse d’un problème de pressurisation de la cabine est crédible. « S’il y avait eu un problème sur la structure de l’appareil, il y aurait eu une modification de la trajectoire. Ce n’est pas le cas ». Pour lui, « s’il avait été confronté à un problème technique, l’équipage aurait pu changer de cap. Car ce n’est pas les aéroports qui manquent dans la région. Et il aurait communiqué ». Mais il n’y a pas eu de message de détresse.


« Les seuls éléments transmis l’ont été par le transpondeur qui communique des informations sur le cap ou l’altitude de l’avion aux contrôleurs aériens », relève Ronan Hubert. « Dans le cas présent, on sait que l’avion a suivi une trajectoire rectiligne jusqu’au crash. Il n’y a donc pas eu de désintégration en vol. L’équipage était inconscient ou menacé, sous une pression extérieure », conclut-il.


Le co-pilote de la Germanwings Andreas Lubitz avait bien reçu une aptitude à voler, suite à une grave dépression en 2009, mais les médecins de la Lufthansa lui avaient recommandé un « suivi psychologique ». C’est de nouveau Bild am Sonntag, l’édition dominicale de Bild, qui sort cette nouvelle révélation concernant les antécédents d’Andreas Lubitz, le copilote qui a précipité l’A320 de la Germanwings avec 150 personnes à bord, dans les Alpes françaises. Les médecins de la Lufthansa avaient notifié dans son dossier qu’il « devait continuer à être suivi psychologiquement, malgré l’aptitude à voler accordée ».


Il n’a pas été précisé si ce suivi lui a bien été dispensé, Lufthansa se refusant à commenter « pour ne pas perturber l’enquête ». Pour rappel des faits, en 2009, Lubitz avait interrompu plusieurs mois sa formation de pilote aux Etats-Unis au sein de la Lufthansa, après avoir traversé une grave dépression. Rappelons que la justice allemande a déjà dévoilé que le co-pilote du vol 4U9525 de Germanwings a « été en traitement psychothérapeutique pour des tendances suicidaires il y a de nombreuses années ». Le parquet de Düsseldorf avait ensuite découvert qu’il avait fait des recherches sur Internet sur le suicide et sur les portes de cockpits jusqu’au 23 mars, la veille du crash. C’est du moins la version officielle.


Michel Garroté



    
   

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