Michel
Garroté -- Depuis 2007, sur Internet, j’ai maintes fois
écrit que ce n’est pas la Syrie, mais l’Iran, qui contrôle le Liban. J’ai
maintes fois écrit que Michel Aoun, du CLP allié au Hezbollah, était un idiot,
un traître et un narcissique. J’ai maintes fois écrit que Samir Geagea, du
parti des Forces Libanaises, était un vrai chrétien et un vrai patriote. Fait
très éclairant, Philippe
Abi-Akl dans L’Orient-Le-Jour écrit (source en bas de page) : On
ne révèle pas un secret en avançant que le Liban est loin de constituer une
priorité pour les puissances occidentales qui gardent un œil rivé sur les
développements militaires dans la région et l'autre sur l'évolution des
tractations irano-américaines portant sur le dossier du nucléaire qui doivent
déboucher sur un règlement politique d'ici au 31 mars. Mais la stabilité du
pays reste importante pour ces mêmes puissances qui ne cachent pas, par
l'intermédiaire de leurs représentations diplomatiques au Liban, leur
satisfaction de voir les Libanais, en dépit de leurs divergences et de leurs
querelles, préserver un minimum de stabilité.
Du
coup, on l'aura compris, la présidentielle est considérée comme étant secondaire,
un dossier qui se réglera de lui-même dès que le nouveau puzzle régional aura
été mis en place, selon des diplomates occidentaux cités par un de leurs
confrères libanais. Tant que toutes les forces libanaises restent attachées à
la stabilité au niveau de la sécurité, qu'elles sont engagées dans un processus
de dialogue, même s'il n'a pas encore abouti, que ce soit entre le Hezbollah et
le courant du Futur, ou entre le CPL et les Forces libanaises, et tant que la
région n'est pas sortie du brasier qui dure depuis des années, il n'y a aucun
mal à ce que la situation demeure telle qu'elle, faute d'un consensus chrétien
autour de la personne du prochain président, estiment ces diplomates.
On
n'est plus en 2007, lorsque la communauté internationale s'était mobilisée à
travers la réunion de Saint-Cloud, puis le sommet de Doha pour débloquer la
présidentielle. Les circonstances ne sont plus les mêmes. Il y a aujourd'hui un
autre élément avec lequel il faut compter, en plus de la situation explosive
dans la région : l'influence iranienne qui s'est accentuée dans nombre de
pays, du Yémen au Liban. De l'avis d'un ancien ministre, Téhéran a pris au
Liban la place que Damas occupait avant que le printemps arabe ne frappe à ses
portes. Dans le passé, c'était la Syrie qui hissait son candidat à la tête de
l'État en exerçant des pressions sur les parties libanaises et aujourd'hui
c'est l'Iran qui assume ce rôle, mais en jouant la carte du blocage, soutient
ce même ministre dont le point de vue est partagé par un pôle du 14 Mars qui
estime que Téhéran essaie de copier la Syrie au Liban et de démontrer son
influence sur le pays, à travers notamment son allié, le Hezbollah.
Dans
les rangs du 14 Mars, on redoute que l'Iran n'essaie d'anticiper un éventuel
accord sur le nucléaire avec les 5+1, à savoir les États-Unis, la Chine, la
Russie, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, et de tenter d'élargir sa
zone d'influence du Yémen jusqu'au Liban, en imposant dans ces États un fait
accompli que l'Occident ne pourra pas ignorer, lorsque viendra le temps de
discuter de dossiers politiques et du rôle de l'Iran dans la région. Compte
tenu de cette analyse, il est pratiquement impossible pour le 14 Mars de
soutenir la candidature du chef du CPL, le général Michel Aoun, considéré comme
étant le candidat du Hezbollah et de l'axe syro-iranien à la présidence de la
République.
Pour
essayer de contrer une mainmise iranienne plus accentuée sur le pays, des
efforts sont menés au plan interne pour « libaniser » la
présidentielle. Les partisans de la libanisation de ce dossier considèrent en
effet que le Liban ne pourra pas faire face à l'étape qui suivra un accord sur
le nucléaire, avec un pouvoir décapité, surtout que le bras de fer entre
Téhéran et Riyad semble appelé à se poursuivre. Les assurances qu'ils
obtiennent à ce sujet de certaines capitales ne sont pas suffisantes pour
apaiser les craintes en rapport avec une mainmise iranienne sur le pays. Un
responsable qui vient de rentrer de Washington confie sur ce plan que les
responsables du département d'État en charge du dossier libanais pourraient,
après la conclusion d'un accord politique sur le nucléaire iranien, intensifier
les contacts internationaux, régionaux et locaux pour débloquer la
présidentielle. Ces contacts seraient assortis de visites que des responsables
américains, français et du Vatican effectueraient au Liban à cette fin. Certains
vont même jusqu'à avancer la date du 25 mai comme date butoir pour l'élection
d'un nouveau chef de l'État.
Reproduction
autorisée avec mention :
Michel
Garroté
Source :
JE
PUBLIE AUSSI DES ARTICLES SUR : http://www.lesobservateurs.ch/ et RESILIENCETV
Avertissement :
« Le
blog de Michel Garroté a été supprimé ». Voilà le message que certains de
mes lecteurs ont vu apparaître sur leur écran, lorsqu’ils ont tenté d’accéder à
mon blog. La raison de cet incident est simple : ces derniers jours, un
nombre incalculable de sites et blogues ont fait l’objet de cyber-attaques (et,
non, « le blog de Michel Garroté » n’a pas été supprimé et moi non
plus je n’ai pas été supprimé…). Si cela devait se reproduire, vous auriez
alors plusieurs solutions : « rafraichir » la page d’accueil de
mon blog ; revenir plus tard sur mon blog ; introduire les mots
« le blog de Michel Garroté » dans la recherche Google ; ou
encore, lire mes articles sur http://www.lesobservateurs.ch/
et sur http://www.resiliencetv.fr/.
Il est clair que les gauchistes et les islamistes vont sans doute continuer
leurs cyber-attaques contre les blogues tels que le mien. Il va falloir
apprendre - toujours plus - à vivre avec cela.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire